27 Janvier 2011
PRIME AU MERITE
***** Quelques commentaires plus loin, je vous invite à consulter ceux de Georges d'une réelle pertinence - ce dont je le remercie vivement..
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Je vous renverrai d'abord à l'article de GEORGES (Affreux Jojo) – lien ci-contre - qui en fait une analyse pragmatique telle qu'on l'entend ou que certains la pensent sans oser le dire...!
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Pour ma part, je veux vous livrer, modestement, mon témoignage personnel : j'ai été enseignante. J'ai donc appartenu au Service Public (majuscules).
Toute ma carrière, j'ai ressenti cette appartenance comme UN HONNEUR.
Moi, la petite Pupille j' avais accédé à cette estrade, symbole de la Connaissance et du Service..
Et cela,grâce à un travail acharné
malgré un stress permanent car il ne fallait pas perdre les bourses,
& la "marque" d'être différente dans un milieu encore peu fréquenté par les pauvres
J'avais eu l' exemple que j'ai toujours porté haut, devant moi : mon INSTITUTRICE..Elle faisait partie de "CES HUSSARDS de la République" que je veux honorer dans mes Mémoires…
L'HONNEUR. LE DEVOIR.
Ma carrière, ma vie ont été centrées sur ce but unique : RENDRE CE QUE J'AVAIS RECU..
Je l'ai fait de mon mieux.
Peut-être pas si mal car - si je reçus des stagiaires dans ma classe- le meilleur barème est le témoignage de joie et d'amour que me donnent encore et toujours " MES PETITS" , ces élèves que j'ai toujours portés avec un mélange de sévérité et d'amour. Comme mes propres enfants, soumis au même régime !
De cette rigueur, ils en témoignent comme d'un trophée…!
Je ne SUIS (cette âme -là nous reste encore) qu'une INSTITUTRICE. Même pas PROFESSEUR des ECOLES….
Quand L.JOSPIN a institué cette nouvelle marque de….MERITE- son attribution a été soumise à divers critères d'évaluations, de demandes d'entretiens…système qui nous aurait demandé des années d'attente malgré des annuités largement accomplies….
Comme beaucoup, j'ai QUITTE mon SERVICE sans avoir pu y accéder..
Les conséquences, aujourd'hui ?
Ma retraite- notre retraite- n'est pas indexée sur ce titre…
Pourtant, j'ai accompli comme tant d'autres , ma carrière dans des conditions difficiles : remplaçante durant 5 ans (bulletins de 150 F et même moins), je devais répondre sur-le- champ à des envois en mission reçus par TELEGRAMME et me débrouiller pour y aller…J'ai eu le BONHEUR de diriger une classe unique pendant plus de 20 ans –chargée d'école qui suppose d'en remplir les fonctions de directrice….Comme beaucoup de collègues.
Aujourd'hui, ce qui domine est la permanence du BONHEUR d'avoir exercé
le métier que j'aimais
avec PASSION.
Je l'ai vécu comme un SACERDOCE.
Avec AMOUR.
En faisant le maximum pour rester DIGNE de CET HONNEUR..
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Pour terminer, je vous livre quelques citations qui méritent le détour.
J'ai eu la curiosité d'ouvrir le LITTRE- ouvrage de référence- pour vérifier les déclinaisons du mot MERITE :
On en trouve de subtiles ou tonitruantes :
« Le monde récompense plus souvent les apparences du mérite que le mérite même »,
La Rochefoucauld.
Mais aussi:
Au pl.
« Dans le monde on voit tous les jours des mérites médiocres l'emporter sur des mérites éclatants » Bourdaloue**.
Ce Bourdaloue avait tout de même du cran de le clamer devant Louis XIV et sa cour…
** Wikipédia:! http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bourdaloue