LE NID VIDE.....

"J'ai ressenti une peur panique" : des parents racontent leur "syndrome du nid vide" après le départ de leurs enfants

Lorsque les enfants quittent le domicile familial, certains parents peuvent être confrontés à une période de déprime. Ils racontent à franceinfo leurs peines mais aussi leur nouveau départ s...

https://www.francetvinfo.fr/sante/enfant-ado/j-ai-ressenti-une-peur-panique-des-parents-racontent-leur-syndrome-du-nid-vide-apres-le-depart-de-leurs-enfants_3761225.html

Je m'y suis pleinement retrouvée. Amitiés à toutes mes "sœurs" de cœur!

                       Sarah, Florence, Mylène, Catherine…

 Mamans, nous sommes toutes passées par cette « centrifugeuse »…Que l’on ait plusieurs enfants ne change rien au traumatisme.

Pour vous consoler, certains croient bon de vous dire :
  - Mais tu as les trois autres encore à la maison ?
 
          Et alors ? La béance qui s’est creusée à son départ va-t-elle se refermer d’un coup de baguette magique ?
 Le frère et les sœurs vont-ils pouvoir occulter le fait qu’une part de la famille manque : une personne, une âme  qui a reçu et donné ? Qui a aidé chacun à se situer, à s’affirmer? Qui a enrichi, porté, aidé même et pourquoi pas dans les oppositions ?  ….
Une famille n’est pas un assemblage de « Legos » qu’on manipule au gré des caprices, des projets même honorables ?
 La table familiale affiche alors cruellement cette absence. Redoutable moment !

J’ai ainsi dû affronter cette douloureuse épreuve. C’en est une, même si on s’y prépare… !

Subi abruptement les deux premières : *un fils qui part au service militaire puis qui vous annonce quelques mois plus tard qu’il s’engage..
**Sa sœur aînée, mariée à un militaire de carrière dès sa sortie du lycée et qui part à Djibouti…
***La troisième ne tarde pas à rejoindre Montpellier pour ses études…
****Le dernier n’a pas eu la part belle…Ses « complices » envolés, je sais que ce fut dur pour lui aussi. Quelques années plus tard, quand il rejoindra sa Prépa, ce sera là une sorte de mise en abîme.
                    *
 

Mention spéciale pour les mamans « avancées » en âge :
Nous avons vécu cela SANS MOBILES…. !!!
SANS MAILS même si nous pouvions commencer à pianoter sur  les gros ordis…Peut-être la raison pour laquelle j’ai aussitôt « sauté dans le train » - grâce à l’école- merci aux premières salles informatiques!
Fermez les yeux et supprimez TOUT… ATTENDRE devient le maître-mot…Courrier ? Appels ??
Aujourd’hui, le cordon ombilical perdure grâce aux technologies. Je ne lance pas un débat.
  Je le rappelle à ceux qui se plaignent d’une relative attente !!

  Combien de traversées de la France en voiture alors pour accompagner l’un ? Rejoindre l’autre ? Toujours seule en raison des obligations de leur père. Seul, mon dernier fils m’accompagnait. Bien jeune mais il était là..

 J’ai réalisé-pour la première fois- lorsque je me suis jetée sans lui pour une première « traversée », qu’en fait, il avait été  mon ange gardien.

  J’étais soudain une femme lambda. Plus une  maman ! Vulnérable. Comme si j’avais perdu une part importante de mon identité..

Alors, au fil des kilomètres- surtout dans la lueur des phares dans des milieux déserts- j’ai mesuré toute ma fragilité. Je n’avais plus leur force, en moi. Le moteur était grippé. Sérieusement.
  
Maman, au long des années, j’avais foncé tête baissée pour mener à bien mon énorme charge : famille, classe unique, secrétaire de l’entreprise de mon mari…Des nuits très courtes, aussi..

 Soudain, cette énergie avait fondu…

Le  moteur  ne tournait plus qu’au ralenti..  

      Mes pensées à vous toutes… !
                                         Meilleurs vœux de....résistance! 
                                                      (Formulons-les, les unes pour les autres!)